Quand la diversion médiatique se conjugue à la diversion politique

Par B.A
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C’est un constat. Les bavardeurs qui pullulent, par ces temps qui courent, sur la Toile comme des champignons, ne reculent, semble-t-il, devant rien. En effet, nombreux d’entre eux appliquent l’expression machiavélique «la fin justifie les moyens».
Ainsi, pour agir un peu sur le pathos, ils puisent dans le registre émotionnel sur un ton pathétique excessif pour susciter de l’autre côté, derrière le petit écran, un sentiment de compassion devant des situations qu’ils soulèvent à dessein. Ce faisant, ils choisissent soigneusement un angle bien déterminé qui sert, bien entendu, la thèse, quitte à surfer sur les vagues de la diffamation ou d’outrage public à la pudeur ou encore de porter préjudice aux institutions.
Sous le même prisme de la diversion médiatique, certains utilisent des figures de style consistant à dire quelque chose, en prétextant ne pas la soulever, pour justement attirer l’attention sur ce que l’on ne devrait pas dire, mais en le montrant clairement. Ensuite, ils établissent des rapprochements, implicites ou explicites, entre deux situations pour les comparer et glisser le message qui sert leur thèse.
Dans certains cas, pour appuyer cette diversion médiatique et l’emballer politiquement, ils recourent à des déclarations de certains «acteurs» politiques qui excellent en matière de diversion politique.
Le comble est que ces bavardeurs, généralement des bazardeurs, se posent en donneurs de leçons, alors que leur seule préoccupation n’est que le compteur de «vues» afin d’augmenter la rémunération. C’est d’ailleurs pour cela que de nombreux youtubeurs entament aujourd’hui leur «contenu» sur la Toile par ce refrain : «N’oubliez pas de vous abonner à la chaîne et d’appuyer sur la cloche pour nous soutenir». La boucle est ainsi bouclée.
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