La présence au dernier souffle!

Perdre un père, une mère, un fils, une fille, un frère ou une sœur, un proche et un ami ou tout être cher est toujours une expérience douloureuse.
Quel que soit le lien qui nous lie à la personne décédée, la séparation reste difficile.
La mère, par ce qu’elle représente. Elle nous a mis au monde, elle a souffert, éduquée. Elle s’est dévouée peut-être tout sa vie à être présente tout au long de la vie de ses enfants.
Le père, lorsqu’il est responsable de sa famille, de leur apporter le soutien et l’appui pour s’accomplir et se réaliser.
L’amour, parfois à leur façon, que ces êtres ont essayé, tant que mal de nous donner, restera tout au long de notre vie omniprésent dans nos pensées et gestes.
Sentir leur absence se passe par le cœur. Dès qu’on se rappelle d’eux, de leur présence virtuelle, des moments vécus, se manifeste d’un coup une sensation qui nous prend aux tripes, située généralement au niveau du ventre. Il s’agit de la peur, la peur qu’on est devenu officiellement orphelin..
Être présent au moment du départ du père ou d’une mère, au moment du dernier souffle reste gravé à jamais dans l’esprit de ses enfants surtout lorsque ces derniers sont adultes et ont profité pleinement de leurs parents, bien qu’on ne se lasse jamais d’eux !
La présence ou l’absence d’un père ou d’une mère au moment du départ d’un fils ou d’une fille reste par contre une expérience douloureuse. Les vivants se sentent dès lors impuissants face au drame auquel ils ne s’attendaient pas. Ce n’est pas le cours normal de la vie. Ils devaient partir après eux, ils devaient les enterrer et recevoir les condoléances. Il est parti trop tôt, ou tout simplement, son heure a sonné! Quelle que soit la cause du décès, il est difficile pour les vivants d’accepter que son fils ou sa fille ne soit plus là.
Qui souhaite se séparer de ceux qui sont chers! Mais la vie est ainsi faite. Il y a une fin à tout. On ne détermine pas l’heure du départ. Elle s’impose à nous, telle une évidence dont on a du mal à l’ admettre ou parfois l’assimiler.
Une tristesse nous envahit et ses souvenirs, bons ou mauvais, reviennent à la surface dès qu’on pense à eux.
Avec le temps, ces souvenirs s’estompent mais ne disparaissent pas. Le temps produit son effet magique. Certes, on ne peut pas oublier nos parents avec lesquels nous avons passé notre enfance, notre jeunesse et même notre période d’adulte.
On ne peut pas également oublier ces parents qui nous ont mis au monde mais qui n’ont pas pu nous voir grandir. L’absence de souvenir nous rend nostalgique de choses non vécues. On ne peut pas oublier cet enfant qui est parti trop tôt et qui ne pourra pas être là pour notre vieillesse et notre départ.
On ne peut pas oublier cet ami cher avec qui nous avons partagé des moments d’insouciance, de secret et des discussions interminables.
La disparition de toutes ces personnes chères, peut nous amener à regretter nos absences à des moments où elles ont eu besoin de nous en croyant qu’elles vivront éternellement.
La perte d’un être cher est un message fort qui nous est adressé. C’est celui de profiter de leur présence, d’accumuler le maximum de souvenirs pour pouvoir se les partager avec soi-même au moment où on en aura le plus besoin…
Mme soleil de la Voix
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