Frontales : Lahlou recadre Assid à bien des égards

La dernière émission de débat «Frontales», diffusée sur Medi1TV, aurait particulièrement réalisé un record d’audience plus élevé… La raison de ce pic d’audience record pourrait être expliquée par le statut des intervenants, Dr. Mohamed Talal Lahlou et Ahmed Assid, dont les approches sont diamétralement opposées.

 En analysant ce débat contradictoire sous le prisme de la communication politique, nous constatons que Lahlou maîtrisait le sujet, qu’il avait d’ailleurs bien préparé, alors qu’Assid aurait débarqué sur la scène du débat contradictoire sans outil de prise de notes et sans fil conducteur de ses interventions pour dégager un raisonnement convaincant, oubliant qu’un orateur hors pair ne s’improvise pas.

En matière d’argumentation pour prouver, défendre ou réfuter une hypothèse, le Dr Lahlou a su montrer des compétences pédagogiques, en appuyant ses «plaidoiries» sur des références scientifiques, enchaînant les arguments pour ramener l’autre sur son terrain, alors qu’Assid semblait confus, mâchant ses mots, presque déstabilisé, comme le montrait clairement ses mimiques et ses mouvements, tournant pivotant sur le fauteuil.

Sur un autre registre, le Dr Lahlou apparait dans une relation fluide entre sa pensée, ses capacités intellectuelles, ses gestuels, sa posture et ses expressions, alors que Assid s’emmêlait parfois les pinceaux et se rabattait sur un discours creux avec des généralités qui laissaient entendre qu’il s’est rendu.

De même, parfois, Lahlou faisait passer son message sans parler, juste par un regard en direction des téléspectateurs ou de l’animateur, pour les rallier à sa thèse, alors que Assid n’était pas prudent sur cet axe, surtout au moment où la gestuelle de l’autre se promenait sous son nez. Autant dire que le premier a bien préparé son passage, alors que le second voulait improviser sans précaution pour ne pas trébucher.

Entre l’un et l’autre, l’animateur a tenté d’adopter une posture neutre, vis-à-vis des deux intervenants, en maintenant une atmosphère constructive, mais son langage corporel le trahissait de temps en temps, en montrant une certaine satisfaction ou conviction par rapport aux formulations de Lahlou, qui semblait avoir bien lu l’ouvrage intitulé «L’Art d’avoir toujours raison» du philosophe allemand, Arthur Schopenhauer (1788-1860).

B.Amenzou