La perversion..sur scène

Le phénomène est à ne pas sous-estimer. Aujourd’hui, la fille s’habille en garçon et parfois «joue»… à la fille. Cette culture, qui trouve son fondement dans les «théories du genre», en vogue aujourd’hui surtout en occident, et de ce que l’on appelle la fluidité du genre, imprègne de nombreuses familles, surtout celles qui se réclament aveuglement de la postmodernité et complètement saoulées du relativisme (à chacun sa vérité).
Dans ce sillage, les signifiants linguistiques «masculin» et «féminin» glissent l’un sous l’autre sous le même axe ravageur de cette idéologie qui vise l’instauration d’une forme de neutralité sexuelle.
Ainsi, le mot (féminin), qui devait ressembler à ce qu’il désigne dans la philosophie de Platon, est en train d’être recadré par des parasitages sémantiques, provoqués par des conduites bizarres, pour connoter des ambiguïtés sur ce qu’il indique.
Dans cette optique, la fille cache son «être», le dénature et le corrompt dans une forme de renoncement à sa nature et à son essence ; et affiche un «paraitre» du garçon pour être à la page de la «mode». Alors que «la mode se démode, le style jamais».
On lui fait croire qu’elle récolte les fruits de la promotion d’une égalité sans différence entre les sexes, alors qu’au fond c’est sa différence sexuelle qui est ciblée.
Pour ce faire, des publicités infantilisantes enfoncent de nouveaux clous dans le cercueil du concept et les emballements médiatiques, avec leur lot de confusions et de charges sémantiques émotionnelles, complètent le reste.
Autant dire que d’autres «normes» de vie s’annoncent et s’énoncent sous cette ère. Du coup, le mariage est repoussé par la pression du contexte économique, et considéré même aujourd’hui par certains comme une aventure suicidaire, tandis que l’industrie du sexe continue de faire des ravages, tuant au passage le sexe.
Les formules de l’utérus artificiel et de «location des ventres» ou la gestation pour autrui (GPA) auraient déjà les «cotations» de leurs «actions» ; et bientôt leurs indices boursiers dépendraient des régions de la planète.
Ce désenchantement du monde, dans l’acception négative la plus profonde du terme, impacte négativement l’homme et lui fait perdre sa virilité.
Voilà comment la dénaturation de la femme a corrompu l’homme pour faire des deux, des consommateurs capricieux qui s’identifient à la marchandise, se fendent en elle, se réfèrent à elle…. avant de se transformer en «objets» servant l’idéologie dominante.
Dr Belkassem Amenzou
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