Vernissage à Casablanca de l’exposition « Héritages » de l’artiste congolais Djo Ilanga, une ode picturale à l’Afrique

Le vernissage de l’exposition « Héritages » de l’artiste peintre congolais Djo Ilanga a eu lieu, mercredi, à la Galerie des Tours Végétales à Casablanca, en présence de nombreux amateurs d’art et de culture.

Organisée par Art First Galerie sous la curation de Selma Naguib, cette exposition individuelle, qui se poursuit jusqu’au 20 juillet prochain, offre une immersion dans l’univers d’un artiste dont le parcours atypique fait écho à une Afrique vibrante de mémoire et de renouveau.

Djo Ilanga rend hommage à l’identité africaine en explorant l’essence même du continent. À travers des portraits inspirés de son pays natal, la République Démocratique du Congo, il invite le spectateur à renouer avec ses racines dans un monde en perpétuelle modernisation.

« Dans cette exposition, je questionne les racines visibles et invisibles qui nourrissent notre identité. À travers les motifs wax, les masques et les formes sculptées, je donne voix aux ancêtres et aux silences », a souligné l’artiste peintre, relevant que « Ces œuvres sont des ponts entre hier et aujourd’hui, entre tradition et création ».

« Hériter, ce n’est pas seulement recevoir. C’est choisir ce que l’on garde, ce que l’on transforme, ce que l’on raconte », a-t-il dit au micro de la MAP.

Djo Ilanga a, par ailleurs, exprimé sa profonde gratitude et sa joie d’exposer au Maroc, pays qu’il considère comme sa seconde maison : « Exposer ici, au Maroc, a une résonance particulière pour moi. C’est le pays où j’ai redécouvert ma vocation. Revenir aujourd’hui, dans cette même terre qui m’a vu renaître en tant qu’artiste, et y présenter Héritages, c’est une forme d’accomplissement », a-t-il expliqué.

Et d’ajouter: « Le Maroc m’a offert un espace de liberté, d’écoute et de créativité. Cette exposition, c’est un dialogue entre mon histoire personnelle, l’histoire de mon continent, et celle de ce pays d’accueil ».

De son côté, Selma Naguib, curatrice de l’exposition et cofondatrice de Art First Galerie, a indiqué, dans une déclaration similaire, que cette exposition est bien plus qu’un hommage au parcours de Djo Ilanga. « C’est une véritable célébration de l’art africain au Maroc, un pays carrefour où les cultures se rencontrent, dialoguent et se nourrissent mutuellement », a-t-elle affirmé.

« À travers Héritages, c’est toute une Afrique qui s’invite et s’exprime, dans un esprit d’unité et de reconnaissance des divers patrimoines culturels qui façonnent notre continent », a-t-elle relevé.

Et de conclure : « Une complicité se crée entre des sujets de différentes générations auxquels Ilanga donne vie, dans un esprit de partage, de bienveillance et d’amour du prochain, des valeurs fondamentales chères à l’artiste ».

Originaire de Kinshasa, Djo Ilanga s’est installé au Maroc en 2013 pour des études en informatique à Meknès. En 2016, il décide de suivre sa passion et se consacre entièrement à l’art, s’installant à Rabat pour développer son travail artistique.

Aujourd’hui, ses toiles aux couleurs vibrantes et à la forte charge symbolique célèbrent l’héritage culturel africain, entre mémoire, identité et avenir.