Port Dakhla Atlantique, un chantier Royal au service d’une connectivité intercontinentale

Dakhla – À une quarantaine de kilomètres au nord de la ville de Dakhla, niché entre désert et océan, le Port Dakhla Atlantique prend forme, imposant et visionnaire. Ce projet Royal, parmi les plus ambitieux chantiers d’infrastructure entrepris dans les provinces du Sud, incarne la volonté éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI d’ancrer le Royaume dans une dynamique continentale fondée sur l’intégration, la prospérité partagée et l’ouverture stratégique. Porté par la stratégie nationale portuaire à l’horizon 2030, ce projet structurant s’inscrit également dans le cadre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud, comme un levier de transformation économique, sociale et logistique. De par sa conception, il reflète une vision d’avenir consistant à faire du Maroc un pôle maritime incontournable, connecté aux grandes routes maritimes commerciales et énergétiques mondiales.
« Ce projet d’envergure s’inscrit pleinement dans la vision Royale en faveur du développement de la façade atlantique du Royaume et du renforcement des liens de coopération avec les pays africains », a souligné la Directrice de l’Aménagement du Port Dakhla Atlantique, Nisrine Iouzzi, dans une interview à la MAP.
Le taux global d’avancement, a-t-elle poursuivi, avoisine actuellement 40%, mettant en lumière deux piliers fondamentaux du projet, les ouvrages maritimes, comprenant les digues, les quais et les terre-pleins, ainsi qu’un pont maritime de 1,3 kilomètre, destiné à relier efficacement le port à la côte, dont 85 % des travaux sont d’ores et déjà achevés.
Le chantier avance à un rythme soutenu, s’est-elle félicitée, ajoutant que plus de 125.000 cubipodes ont été produits, représentant plus de la moitié des éléments prévus pour la protection côtière. Les opérations de remblaiement, la préfabrication des blocs de quai et les aménagements techniques suivent un calendrier maîtrisé, sous le contrôle rigoureux d’un dispositif de qualité conforme aux standards internationaux les plus exigeants.
Doté d’un investissement global qui avoisine 12,65 milliards de dirhams, le Port Dakhla Atlantique est conçu pour accueillir un trafic annuel de 35 millions de tonnes, avec une plateforme capable de traiter du vrac liquide, du vrac solide, et des conteneurs (jusqu’à un million d’EVP), ainsi que des activités liées à la pêche et à la réparation navale.
Le port est également appelé à jouer un rôle de premier plan dans l’exportation de l’hydrogène vert, notamment sous forme d’ammoniac, en droite ligne avec les ambitions du Royaume en matière de transition énergétique.
Au-delà des infrastructures, ce Chantier Royal se veut un accélérateur de développement local. Déjà plus de 2.500 emplois directs ont été mobilisés, et plusieurs milliers d’autres suivront, grâce à l’écosystème économique qui se met en place autour du port. Une zone industrielle et logistique intégrée de 1.650 hectares est en cours d’aménagement, destinée à accueillir des projets innovants dans les domaines de l’agro-industrie, des énergies renouvelables, de la transformation halieutique et des matériaux de construction.
Engagé sur la voie de la durabilité, le projet adopte une approche écoresponsable à chaque étape, optimisation des trajets entre carrières et site pour réduire l’empreinte carbone, recours à des engins nautiques pour assurer un clapage continu et une production d’énergie solaire pour les installations, en plus de la réutilisation des matériaux issus des digues temporaires. Une gestion efficiente des ressources, notamment en eau est également assurée à travers des systèmes de traitement et de recyclage sur l’ensemble des bases-vie.
Alors que les travaux se poursuivent avec rigueur et ambition, le Port Dakhla Atlantique se confirme comme une infrastructure stratégique de premier plan, appelée à redessiner la carte économique du sud du Royaume. Symbole d’une vision Royale audacieuse et inclusive, il incarne l’engagement du Maroc à œuvrer pour un avenir connecté, résilient et pleinement intégré dans son environnement africain et international.
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