La fonte des glaciers contribue davantage au réchauffement climatique que prévu

Une équipe de scientifiques de l’université belge de Louvain, en collaboration avec l’Université libre de Bruxelles (ULB), a mis en lumière un mécanisme méconnu par lequel la fonte des glaciers contribue davantage au réchauffement climatique que prévu, a annoncé, vendredi, l’UCLouvain.

L’équipe de Sophie Opfergelt, chercheuse au Earth and Life Institute de l’université louvaniste, a observé que le retrait progressif des glaciers modifie l’apport en phosphore dans les fjords qui les bordent. Or, cet élément nutritif joue un rôle clé dans le développement des algues, qui participent à la captation naturelle du dioxyde de carbone.

La fonte des glaciers entraîne donc une diminution du phosphore qui cause une moindre prolifération des algues, réduisant ainsi la capacité des fjords à piéger le CO2 présent dans l’atmosphère, explique l’UCLouvain dans un communiqué résumant les résultats de cette étude, qui a été menée à partir d’échantillons collectés au sud-ouest du Groenland.

L’université souligne que cette découverte vient compléter un phénomène déjà connu, à savoir que la fonte des glaciers libère une fine poussière de roche qui, en se déposant sur la neige, en assombrit la surface. Moins réfléchissante, celle-ci absorbe davantage l’énergie solaire, ce qui accélère encore la fonte.

Cette dernière étude montre que cette dynamique ne se limite pas à la surface glaciaire, mais affecte aussi les écosystèmes.