Casablanca: Présentation du roman « Juste une dernière » de Wiam El Khattabi

Le roman « Juste une dernière », de l’autrice et pneumologue Wiam El Khattabi, a été présenté vendredi à Casablanca, en présence d’un public composé de personnalités du monde culturel et académique, ainsi que de passionnés de littérature et de santé publique.

Publié en langue française par les Éditions « La Croisée des Chemins », cet ouvrage plonge au cœur de l’addiction au tabac, à travers des personnages en proie à une lutte intérieure douloureuse pour en finir avec la cigarette. Dans un récit littéraire empreint de tension émotionnelle, oscillant entre rechute et espoir, Wiam El Khattabi explore le conflit entre dépendance destructrice et désir de libération.

À cette occasion, Pr Khattabi, également enseignante à la faculté de médecine de Casablanca, a souligné que son expérience médicale quotidienne auprès de patients dépendants, cumulée à des années d’écoute et d’accompagnement, lui a permis de comprendre la détresse profonde de ceux qui tentent de rompre avec l’addiction, soutenant que cette proximité humaine l’a poussée à traduire ces moments de fragilité en un récit littéraire porteur d’une alerte et d’un message d’espérance.

Dans une déclaration à la MAP, l’auteure a expliqué que ce dialogue permanent avec ses patients a nourri son envie de donner voix à leurs histoires, en les transposant dans un roman qui interroge le lecteur sur les ravages silencieux du tabagisme, tout en lui ouvrant une brèche vers la résilience.

Choisir un homme comme personnage principal a été, selon elle, un véritable défi d’écriture, exigeant une immersion dans une psychologie différente de la sienne. Mais ce choix lui a aussi permis de gagner en liberté créative, a-t-elle confié.

Wiam El Khattabi a également évoqué la relation humaine singulière qui se crée parfois entre un médecin et ses patients, citant le cas particulier d’un malade qu’elle suivait de manière continue, gravement affecté par les complications liées au tabagisme. « Il n’était pas seulement un dossier clinique, il m’a rappelé un membre proche de ma famille », a-t-elle dit, ajoutant que cette expérience a été l’une des principales raisons ayant motivé l’écriture de ce livre.

« Certains patients nous touchent au plus intime, transformant la douleur médicale en douleur profondément humaine. C’est cette dimension que j’ai tenté de retranscrire dans ce roman », a-t-elle conclu.

La publication de « Juste une dernière » intervient à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le tabac (31 mai), une occasion mondiale pour sensibiliser à la gravité des risques liés au tabagisme et inciter à des politiques de santé plus efficaces pour en réduire la consommation.