Sentiment d’appartenance : la valeur des Valeurs 

Par Mme Soleil de la Voix

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Appartenir à une famille, à une ville, à une même région, à un pays, est un sentiment qui est né, mûri, et qui se développe grâce et à travers le partage des mêmes valeurs.

Ces valeurs s’inscrivent dans une culture, dans une religion. Ces valeurs nous permettent de s’identifier, de se connecter avec l’autre. Les valeurs servent à nous unir. Si ces valeurs ne sont plus déterminées,  le sentiment d’appartenance est superficiel ou temporaire.

Un sentiment d’appartenance constructif passe impérativement par la détermination claire des valeurs. Nos valeurs doivent mener à un objectif bien défini, à permettre l’édification d’un pays.

Des valeurs énoncées dans un dispositif légal doivent prendre forme par la mise en place de politiques mettant en valeur les valeurs à transmettre. Les valeurs doivent être omniprésentes dans les trois secteurs névralgiques de tout Etat, à savoir l’éducation, la santé et la justice. Chacun de ces secteurs doit être habité par des valeurs sûres et claires. 

Ces valeurs émanent de la religion, des us et coutumes et même parfois des principes universels dictés par les conventions internationales.

Ce sentiment d’appartenance diminue dès lors qu’on constate qu’œuvrer pour  l’intérêt général se fait rare. Or, l’intérêt général d’une nation, s’il n’est pas clairement défini, entraîne la perte de repères.

L’intérêt général d’une nation est d’offrir à chaque citoyen un environnement stable dans lequel il puisse bénéficier d’un enseignement de qualité menant à un emploi, ainsi que d’un accès à des soins médicaux appropriés. Un soin approprié signifie que le citoyen est perçu par son pays comme important et digne d’être traité avec respect.

Il est essentiel de créer un équilibre entre les obligations de l’État et les droits du citoyen, car cet équilibre nourrit un sentiment d’appartenance. Si l’État accomplit sa mission, le citoyen lui sera naturellement redevable, car il aura contribué à lui assurer une vie digne.

Une vie digne, c’est un citoyen bien formé, qui accède à un emploi avec un salaire juste, peut se soigner lorsqu’il est malade, et se sent en sécurité. Il appartient donc à l’État de garantir un cadre de vie dans lequel le citoyen puisse s’épanouir en toute confiance.

Un enfant qui grandit sous un toit protecteur, bénéficie d’une formation adéquate, est écouté lorsqu’il rencontre des difficultés, tout en percevant l’autorité bienveillante de ses parents lorsqu’il dépasse les limites, trouve un équilibre essentiel à son développement.

Le sentiment d’appartenance ne naît pas dans un cadre où tout est permis. Il se construit dans un environnement structurant, où les repères sont clairs, la parole respectée et les règles posées avec fermeté et justesse.

L’État fonctionne de la même manière. L’individu sera sanctionné s’il commet un acte répréhensible, mais il devra être traité avec équité lorsqu’il est lésé. 

C’est dans ce juste milieu que  le lien de confiance, nourri par des valeurs sûres, permet d’asseoir le sentiment d’appartenance, vital pour une société équilibrée.