Le pouvoir du regard…

 Il porte sa vue sur elle, la perçoit par ses yeux et par son esprit pour baliser la voie à son intelligence afin de la saisir. Autrement dit, il la caresse attentivement et doucement par son regard. Cette attitude volontaire de percevoir par les yeux, qui laissent passer des choses et donnent libre cours à bien d’autres choses, échappe à la censure de la morale, de la société et de ses lois.

A l’instar de la caresse des rayons du soleil, le regardant s’essuie les mains dans les cheveux de la regardée, par la chaleur de la tendresse, en effleurant doucement et agréablement le paysage, sans pour autant obtenir un consentement préalable. Dans ce cas, ces attouchements tendres ou érotiques pourraient-ils être classés dans la rubrique des infractions incriminées par les lois ?

Assurément. Non. Car, dans le réel comme dans le virtuel, l’absence de l’élément matériel plaide en faveur du regardant et conforte sa position de toucher ainsi la regardée en signe de tendresse. Quelle que soit donc la dimension intentionnelle du regard, la nature a bien distingué ce geste humain (regard) du simple mouvement oculaire.

Et pour conclure, il faut avouer que la nature a bien doté la femme de cette arme du regard, dont toute machine masculine serait démunie. Car, si l’homme reste dans l’imagination et le virtuel par son regard, la femme pourrait, si elle le désire, sortir du virtuel et piloter le navire, comme bon lui semble, tout en faisant croire à l’autre (le regardé) qu’il est seul maitre à bord.

Par M.Y